Stagiaire

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Stagiaire

22 juillet 2015
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Ces derniers mois, j’ai fait l’expérience, pour la première fois, de l’embauche d’un stagiaire. Ma motivation première, à l’heure d’accepter sa demande, était de permettre à un étudiant qui avait forcément besoin de valider un stage d’obtenir son diplôme. Je me suis mise à sa place et j’ai pensé qu’il fallait bien que quelqu’un lui donne sa chance. Ce fut donc moi.

Pour cette première expérience, je ne savais donc pas du tout si j’allais perdre ou gagner du temps, transmettre ou apprendre des compétences et du savoir-faire ni même si j’aurai suffisamment ou pas assez de travail pour nous occuper tous les deux.

Bilan de la première semaine : une véritable découverte amicale tout d’abord, avec un stagiaire au profil très similaire au mien. Personnellement d’abord : 30-40 ans, des enfants en bas âge, mais aussi professionnellement : une envie de flexibilité et d’autonomie et un véritable amour des langues et surtout du français, un perfectionnisme indéniable et une volonté de donner le meilleur, projet après projet. Au programme, des visioconférences pour montrer à mon stagiaire mes différents outils de travail : suivi clients, suivi projets, mémoires de traduction et divers logiciels de TAO, notamment Trados, MemoQ, XTM, Wordbee, WebCatt… J’ai pu garder plus ou moins mon rythme habituel, soit en travail simultané à deux via des partages d’écran, soit en assurant les traductions et en lui demandant uniquement de me relire.

Ensuite, au fil des semaines, il a véritablement gagné en confiance, en qualité et en rapidité, jusqu’à ce que je lui laisse traduire des projets plus conséquents en quasi-autonomie. Traduction, localisation, correction, évaluation linguistique, alignement… Les journées se sont suivies sans pour autant se ressembler et nos dix semaines de collaboration sont passées à vitesse grand V.

Bilan de la dernière semaine : j’ai vraiment aimé travailler en binôme, j’ai parfaitement réussi à remplir les journées (et les soirées) de deux personnes et, au final, je pense avoir appris autant que transmis. Sur mon travail, mes habitudes voire mes tics de langage et de relecture, sur la passion que je voue à ce que je fais au quotidien, sur la chance immense que j’ai de pouvoir consacrer mes journées à une activité aussi passionnante et enrichissante que la traduction, sur la qualité de mon travail (sans prétention aucune, il est toujours agréable de voir que les corrections sont sporadiques), sur ma cadence, qui s’est sans nul doute accélérée depuis mes débuts. J’en sors ravie d’avoir mis les pieds à l’étrier à un jeune professionnel talentueux et riche d’une expérience inédite et d’une nouvelle amitié.

Citation du mois

If you talk to a man in a language he understands, that goes to his head. If you talk to him in his language, that goes to his heart.

Nelson Mandela